Ski alpin
Ce dimanche 15 février, je suis toute excitée à l’idée de l’activité que je fais aujourd’hui avec le Club Plein Air de l’UQAR. Mais bon, comme il y a pas mal de boulot en ce moment avec mes cours, je ne me suis pas tourné les pouces avant d’y aller (le rendez-vous est à 11h) : je me suis levée à 7h et j’ai travaillé ! Mais maintenant, je compte bien profiter à fond de ce moment de détente.
En bus, le trajet n’est pas long car il y a une petite station de ski appelée « Rimouski – Val Neigette » juste derrière la ville, à une quinzaine de kilomètres. Une chance !
Une fois arrivés sur place, notre forfait journalier accroché après une broche métallique pendue à une des fermetures du manteau, tous ceux qui ont besoin de matériel (y compris moi donc) se dirigent au sous-sol. Etant donné que nous avons déjà spécifié par mail notre taille, pointure, etc… ça doit aller plus vite. Sauf qu’il y a plein de monde (en grande partie venant de l’UQAR, il faut le dire) et que je dois finalement échanger ma paire de bottes de ski car elle est trop petite. Du coup il faut régler à nouveau les skis… Bref, c’est seulement après 1h que je ressors de là, pour rejoindre le groupe qui a réservé pour prendre une leçon.
J’ai besoin d’un cours parce que mes souvenirs ne sont quand même pas tous jeunes* et j’aimerais les rafraîchir autrement qu’en me cassant la figure dans la neige à grande vitesse… le problème, que je vais rapidement voir pour ce cours, c’est qu’on est 6 (ce qui est beaucoup) et que 4 sur 6 ne sont jamais, mais ô grand jamais, montés sur des skis et que le 5ème n’a fait qu’une journée de ski (et encore il n’a pas pris de cours, il est juste monté sur des skis et a descendu les pistes… quelqu’un d’encore plus malade que moi !). Et là, je les comprends, c’est très laborieux. Du coup, au bout d’une demi-heure, après avoir récupéré quelques conseils bien utiles auprès du moniteur, je lui fais signe que j’abandonne le cours pour aller sur les pistes. J’entraîne avec moi mon kamikaze des pistes (que je perdrais de vue dès la première descente).
*mes souvenirs ne sont quand même pas tous jeunes : mon premier (et seul) contact avec des skis a eu lieu lors d’une « classe de neige » que j’ai eu la chance de faire alors que j’étais en CM2. Depuis, je ne suis jamais remontée sur des spatules… Autant dire que ça fait 20 ans que je n’en ai pas fait. Et quel coup de vieux je prends quand je dis ça à haute voix ! ça y est, je commence à parler comme les vieux… horreur !!!
Arrivée devant le télésiège, je ne suis que moyennement rassurée car ils m’ont toujours fait peur quand j’étais en CM2, avec l’appréhension surtout de me casser la figure à la sortie. Avec mon comparse, on se fait donc cueillir le postérieur tous les deux par la banquette et on abaisse la barre sensée nous sécuriser et nous permettre de poser les skis. Et là, comme quand j’étais petite, pas moyen de mettre les pieds dessus… pffffff…. Je vois le paysage défiler (pas vite) et heureusement que j’ai moins le vertige maintenant parce que la hauteur sous mes pieds n’est pas engageante… Pour passer le temps (et éviter de trop regarder en bas), je m’amuse à chanter :
Quand te reverrais-jeeeee, pays merveilleeeeuuuuux ?
Avec la voix de fausset de circonstance et les mouvements de bras pour se réchauffer. Finalement, à la moitié du trajet je trouve le truc pour percher mes skis sur la barre. Je suis donc comme le perroquet qui a trouvé son perchoir : heureuse. Mais c’est déjà l’heure de descendre… On enlève la barre, je me positionne sur le bout du siège pour pouvoir me propulser dans la pente avec mes bâtons. Comme mon voisin est à droite, je pars à gauche. Enfin j’essaie, parce que mes jambes sont incertaines et heureusement que personne n’a croisé mon chemin car, incapable de m’arrêter, je l’aurais percuté… Bon, une première chose de faite.
Mais la partie est encore loin d’être gagnée, parce que je ne peux pas mettre mes lunettes sous peine de buée qui va se déposer sur les verres et va geler… comme c’est pratique ! Moi qui suis super myope, dans une station que je ne connais pas... Il va falloir que je trouve la piste verte en me fiant à mon sens de l’orientation (si si ! je suis une fille et j’en possède un !) et de ce que j’ai pu mémoriser de la carte. Aïe ! C’est alors qu’un des secouristes bénévoles se propose de me guider jusqu’à cette piste. Vraiment super sympa : j’accepte avec empressement. Le gars est en rouge, je devrais pouvoir le repérer facilement. Du moins ça c’est la théorie parce qu’en fait, quand il est à une certaine distance, sa combinaison se confond avec celle des autres skieurs… Oups ! Et comme je ne lui ai pas dit que je ne vois rien, il ne m’attend pas spécialement.
A un moment donné, je ne le vois plus et j’ai l’impression d’être arrivée tout au bout de la piste horizontale, donc d’être rendue à l’entrée de la piste la plus facile. Je me lance. Je trouve que pour débuter la piste est tout de même un peu raide, mais je freine comme je viens de le voir avec le moniteur, en me penchant vers l’arrière (et en mettant les skis en V, bien entendu). Jusque-là, tout va bien, je suis contente de moi. Mais tout d’un coup je ne vois plus le reste de la piste, caché derrière un plat qui semble finir dans le vide.
Stoooooooop ! Mais je suis où là ?
Je m’approche un peu du bord : la pente est deux fois plus raide que celle que je viens de descendre.
Hey ! C’était pas dans le « contrat » ça ?!
Je suis alors rejointe par le secouriste qui guidait (et que j’avais donc perdu) qui me demande si tout va bien. Ben non, ça va pas… je ne vois pas où continuer sans risquer à coup sûr de me ramasser une gamelle… Il me dit alors de le suivre, parce que la piste verte (ah ? c’est aussi une piste verte celle-là ?) continue au-delà de cette pente, qu’il faut seulement parcourir sur 25m puis tourner à gauche. Heureuse de l’apprendre, parce que je ne l’aurais pas deviné toute seule… Je suis donc mon guide et arrive « saine et sauve », mais un peu tremblante, en bas. Bon, la première descente ne s’est pas si mal passée au final. A la suivante !
Il me propose gentiment de me montrer (jusqu’au bout cette fois-ci) l’entrée de la piste verte la plus facile. Bien-sûr, vous vous doutez que j’accepte ! On discute donc un peu dans le télésiège, dont je sors toujours pas très rassurée.
Alors que je lui dis « Attends, excuse-moi 2 secondes, il faut que je remette la dragonne de mes bâtons » il me répond le plus simplement du monde « ça va, t’inquiètes pas, c’est correct. On n’est pas pressé… » ça c’est des mots que j’aime entendre ! Vive les Québécois et leur patience légendaire !
Il me conduit alors jusqu’à la dernière piste (en fait, la fois précédente, j’avais juste tourné une fois trop tôt… comme quoi ça ne tient à pas grand-chose !) que nous dévalons ensemble. Dans la descente, j’essaie quelques petits trucs et il me donne des conseils : « Si tu veux que ça tourne, mets tes fesses du côté où tu veux tourner ». Arrivée en bas, mon « parrain » me quitte pour aller aider d’autres personnes, non sans avoir mis une bonne bourrade amicale sur mon casque. Merci de ta générosité !
Je reprends donc plusieurs fois de suite le télésiège toute seule, et j’améliore ma « technique » de descente du siège au point que je n’ai maintenant plus peur de le prendre, ni de me vautrer lamentablement à la sortie. J’ai descendu la piste, plus ou moins toujours la même (je cherchais bien une de ses variantes mais j’ai l’impression de ne jamais vraiment l’avoir trouvée… maudits yeux de taupe !) en essayant de slalomer, ralentir, aller vite en position de l’œuf (mais l’œuf doit être difforme car ma technique n’est pas terrible !)… toujours très concentrée parce que je sais par expérience que c’est lorsque l’on se croit en confiance (trop !) que l’on se casse méchamment la figure par manque d’attention. C’est d’ailleurs ce qui a failli m’arriver. Mais Dieu merci, pas de chute pour aujourd’hui.
Par contre, qu’est-ce que j’ai eu froid aux mains ! A chaque remontée mécanique, je profitais de ce temps pour souffler dans mes gants pour me réchauffer les doigts. Je ne voulais pas perdre de temps à aller dans le bâtiment pour me réchauffer, je voulais en profiter au maximum.
20 minutes avant l’heure du rendez-vous dans le bus pour le retour, j’ai finalement abandonné les pistes pour rentrer à nouveau dans le bâtiment et rendre mon matériel. Et quand mes doigts se sont réchauffés… Torture* ! Je n’ai jamais eu aussi mal de ma vie ! J’avais tellement mal que je n’arrivais plus à les bouger et j’ai quasiment failli éclater en sanglots. J’ai défait mes bottes de ski tant bien que mal, remis mes chaussures (qui m’ont semblé alors confortables comme des chaussons !), rendu le matériel.
*Torture : quand les doigts se réchauffent, le sang circule à nouveau à un flux régulier dans les tout petits vaisseaux sanguins (appelés capillaires sanguins) des doigts, qui avaient diminué de diamètre pour éviter de perdre de la chaleur par les extrémités, car la surface de contact, très importante par rapport au faible volume en 3D représenté par les doigts, fait perdre beaucoup de chaleur. C’est ce phénomène, appelé « vasoconstriction » des vaisseaux sanguins, qui fait que l’on a froid en premier aux mains et aux pieds. Mais il est vital car il permet de concentrer la chaleur dans les endroits les plus importants comme la tête (où il y a le cerveau) et le torse (où il y a le cœur, les poumons, tous les organes vitaux). La douleur lors du réchauffement est due au fait que l’on retrouve toute la sensibilité de ces zones. Cela s’appelle l’onglée. Parfois très douloureux !
Une fois revenue chez moi, après une bonne douche, tout va bien et je suis très contente de mon après-midi. Je suis crevée mais heureuse !
Je sens que l’hiver prochain, quand j’aurais plus de temps, je vais passer du temps sur les pistes !
Pêche blanche
Aujourd’hui, j’ai décidé de tester quelque chose qui manque encore à ma panoplie des parfaites activités Québécoises : la pêche blanche ou pêche sur la glace.
Il y a plusieurs façons de la pratiquer :
- avec un simple trou dans la glace (et de bons vêtements, ainsi qu’éventuellement un mur de neige pour protéger du vent) et un siège plus ou moins pliant (allant du simple siège de camping au coffre monté sur skis qui contient tout le matériel, avec petit coussin sous les fesses pour isoler du froid)
- avec une cabane qui non seulement isole du froid, mais que l’on peut chauffer. Le confort quoi !
Ce qui est sympa, c’est que le matériel peut être assez évolué comme très sommaire : ça va de la mini canne à moulinet au simple morceau de bois taillé… Pas besoin d’investir beaucoup ! Mais il ne faut pas oublier la sorte d’écumoire pour enlever la glace qui se forme en surface et qui pourrait reboucher le trou, emprisonnant la ligne…
Mini canne à pêche... ou simple morceau de bois, le poisson ne fait pas la différence ! Et voici l'engin pour percer les trous dans la glace et l'écumoire pour enlever la glace qui se reforme dans le trou
Aujourd’hui il ne fait pas trop froid (-8°C) et le soleil montre le bout de son nez depuis midi. C’est donc un plaisir de marcher dehors et de prendre l’air. D’ailleurs il y a du monde qui vient se promener sur la glace autour des cabanes et des pêcheurs (moi par exemple !).
En premier, je tombe sur une charmante petite famille qui est venue passer son dimanche sur la glace. C’est la première fois qu’ils pêchent. Et moi qui suis là depuis seulement 1 mois ½ et qui avait hâte d’essayer ! Ils sont loué la cabane* juste à côté (où la soupe est en train de chauffer) et ils ont aussi droit à la petite parcelle qui est abritée par ce mur qui a été opportunément construit par d’autres pour se protéger du vent.
*loué la cabane : pour pêcher, on peut soit louer une cabane, soit simplement s’installer gratuitement sur la glace. Si vous trouvez un trou qui n’a pas de nom (qui serait marqué sur un bâton comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessous), vous pouvez vous installer et pêcher dedans. C’est d’ailleurs ce que font certaines personnes : elles arrivent avec tout leur petit matériel qu’elles traînent dans une sorte de bac (luge) derrière elle et font le tour jusqu’à ce qu’elles voient un trou abandonné où elles s’installent. Si aucun trou n’est disponible, ou si vous voulez vous en faire creuser un, vous demandez à un de ces hommes qui ont une grosse tarière thermique (qui marche à l’essence, un peu comme votre tondeuse) pour qu’il vienne vous faire un trou. Ça vous coûtera environ 5$ par trou.
Si vous avez une cabane qui vous appartient, vous recreusez les trous en arrivant avec une sorte de « barre à mine » plate à une extrémité, large de 5 cm (2 pouces comme ils disent ici) ou vous enlevez l’espèce de bouchon que vous aviez mis la veille. Et si cela fait vraiment longtemps que vous n’êtes pas venu, où qu’il a gelé très fort depuis la dernière fois, vous appelez le gars à la tarière si vous n’en possédez pas une.
Ce qui m’a attiré vers cette charmante famille, c’est la vision d’un de leurs enfants, qui dort comme un bienheureux dans sa petite luge capitonnée et son duvet par-dessus lui, indifférent au froid (les parents me disent tester tout de même régulièrement les extrémités pour vérifier qu’il n’a pas froid). Ce matin, me confient-ils, il courait partout. Le grand air, ça fatigue ! Leur plus grande fille élabore toute une stratégie pour prendre de l’eau mêlée à de la glace pour la faire geler autour du manche du support de sa canne à pêche, afin de faire un socle. Un autre enfant a décidé de déblayer complètement l’ancien trou dans lequel j’ai enfoncé mon pied par mégarde. Le fond est gelé mais il s’amuse à déblayer toute la neige qui l’obstrue… ce qui est bien avec l’extérieur, c’est qu’il en faut peu aux enfants pour s’amuser !
Ils m’ont gentiment laissé prendre des photos d’eux. Merci encore !
Une belle petite famille (certains des enfants sont à un couple d'amis). Les portables sont malheureusement partout !
Alors que je me balade plus loin, je discute avec une charmante dame qui vient de s’installer sur le bord d’un trou vacant, assise sur un coffre monté sur des patins de ski. C’est elle qui m’explique comment repérer un trou vacant. Mais comme elle a un peu froid aux fesses, elle va chercher un coussin dans sa cabane située à 50m de là. Elle m’explique qu’aujourd’hui elle ne reste pas dedans car comme elle est seule elle ne verrait personne, et en plus elle y a trop chaud (c’est d’ailleurs avec sa main sans gant qu’elle tient sa mini canne à pêche… elle est réchauffée !). Elle m’ouvre gentiment la porte de sa cabane, facilement reconnaissable car un coin porte fièrement le drapeau Québécois. L’intérieur est tout petit ! ça ne doit pas être très long à chauffer ! Mais je ne vois pas de petit poêle pour la chauffer ni quoi que ce soit qui s’en rapproche. Comment diable fait-elle pour chauffer son cabanon ? elle souffle dans ses mains ? C’est alors qu’elle me montre des boîtes de la taille d’une boîte de conserve, qu’elle appelle des « boîtes à tabac » (en référence à son ancien contenu ?). Elle m’explique que dedans elle met un rouleau de papier toilette et de l’alcool de bois (appelé aussi méthanol). Le papier toilette sert de mèche et c’est ainsi qu’elle chauffe sa cabane… Ingénieux !
Les piquets qui marquent l'emplacement d'un trou appartenant à quelqu'un ; l'intérieur d'une cabane ; sur la gauche, sur la petite étagère, trône la boîte servant de chauffage avec son rouleau de papier hygiénique à l'intérieur
Je discuterai aussi avec un joyeux groupe de retraités qui n’arrête pas de se lancer des blagues, ou bien Eric avec sa femme Michèle et sa belle-sœur Laurence qui se réfugient derrière un mur en neige et glace qui forme un cercle presque fermé pour se protéger du vent. On blague, ça rigole bien… Ils ont même mis une petite armoire (évidée) pour se protéger encore plus du froid ou poser leur matériel. Chacun s’aménage son petit chez-soi ! Et les techniques pour appâter varient aussi : petits morceaux de crevette, de cœur ou de foie de bœuf (ah ? ils mangent de la viande les poissons ?) ou grains de « blé d’Inde »*. Mais aujourd’hui les éperlans font les difficiles : pas un ou presque ne mord. Chacun y va donc de son explication** pour tenter de mettre des mots sur les maux…
* blé d’Inde : loin de moi l’idée de vouloir jeter à nouveau le discrédit sur la découverte de Christophe Colomb, mais c’est sa méprise qui a fait qu’on a appelé les indigènes des Amériques les « Indiens » et que l’on nomme ici le maïs « blé d’Inde »… Comme quoi, il vaut mieux éviter les « à-peu-près » en géographie, car certains ont de grandes conséquences…
** Chacun y va donc de son explication : cela va du fait que comme on est à marée basse et que la glace touche le fond, le poisson ne peut pas passer en dessous (alors qu’il a été vu à d’autres endroits que le poisson s’était frayé un passage dans seulement 10 cm d’eau) ; d’autres disent que le poisson ne mord que quand la marée est montante ou descendante, mais que le reste du temps il n’est pas intéressé ; d’autres…. Bref, vous l’aurez compris, il y a presque autant d’explications que de pêcheurs !
Mon groupe de joyeux retraités ; Eric dans sa forteresse de glace ; un autre pêcheur derrière un abri plus sommaire
Puis arrive Adriana, ma copine Vénézuélienne à qui j’avais donné rendez-vous. On fait un petit tour des cabanes puis on va pêcher dans la cabane de Pierre, un retraité, avec sa chienne Capucine, que j’avais rencontré la dernière fois que j’étais venue faire un tour. Je l’ai recroisé quelques dizaines de minutes plus tôt et il m’a invitée à venir faire un tour dans sa cabane pour pêcher un peu. Nous voilà donc tous les 3 bien au chaud dans la cabane, derrière ces mini cannes à pêche qui me font toujours rire, moi qui suis habituée aux cannes à moulinet que l’on utilise en étang. Mais là, pas besoin d’avoir une grande longueur de canne puisque le trou à viser est quelques centimètres en dessous !
Bon, on n’a finalement fait que discuter, car le poisson n’a pas voulu montrer le bout de ses nageoires.
Mais c’était tout de même très sympa… Vive la pêche blanche !
Pierre et sa chienne Capucine, qui nous a gentiment accueilli dans sa cabane ; on s'essaie à la pêche blanche avec Adriana
Photos en vrac...