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Je vous écris cette dernière partie de la saga alors qu’aujourd’hui, 10 avril, le printemps a décidé de ne pas venir travailler : de la neige est tombée cette nuit et recouvre le sol d’un manteau blanc inattendu. Nous qui nous réjouissions de voir la neige fondre ! Mais un peu moins de la gadoue engendrée… d’autant que depuis ce matin, il fait un magnifique temps de chien avec de grosses gouttes qui s’écrasent sur les carreaux, portées par des rafales furieuses… Beaux jours, beaux jours… Faut pas parler trop vite !

 

Nuit en terre inconnue : vive la yourte !

Cette activité, organisée par le Club Plein Air de l’UQAR, vient clore d’une magnifique façon la folle semaine de mes 30 ans (voir article à venir).

Nous voilà donc en ce samedi 21 mars, tous et toutes réunis devant l’UQAR avec tout un barda pas possible, en attendant que le bus scolaire jaune vienne nous chercher. C’est vrai qu’il en faut des choses pour ce week-end : sac de couchage (que j’ai emprunté à un autre étudiant), nourriture, raquettes… Tout ne tient pas dans les soutes du bus et nous en entassons donc avec nous à l’intérieur. L’ambiance est joyeuse ; nous sommes 28 à nous être inscrits à cette activité.

 

Arrivés sur place (c’est à moins d’une demi-heure de bus), nous sortons tout du bus et mettons nos affaires dans des grands bacs en plastique, profilés comme des traineaux, qui vont nous permettre d’amener tout ça à nos yourtes respectives. Au début, c’est facile, ça descend. Mais à la montée, mon Dieu que c’est lourd ! Moi qui avais pris le relais, je tire la langue, mon souffle devient court et je sue à grosses gouttes… Heureusement, Maximilien et Roxane, mes potes, me viennent en aide. Il n’y a pourtant pas tant de poids que ça dans le traineau ! Je suis sciée (c’est le cas de la dire) par la difficulté.

Puis arrive le moment où nous devons nous répartir dans les yourtes. Nous sommes 3 et les yourtes ont 4 places. Nous prenons donc avec nous Robin, un ami de ma coloc’ Mathilde. Nous nous mettons dans des yourtes proches pour qu’ils puissent se rejoindre facilement.

Nous voilà arrivés au Bic et descendus du bus, puis chargeant nos "traîneaux" pour nous rendre vers nos yourtes (photo 6 de Roxane)
Nous voilà arrivés au Bic et descendus du bus, puis chargeant nos "traîneaux" pour nous rendre vers nos yourtes (photo 6 de Roxane)
Nous voilà arrivés au Bic et descendus du bus, puis chargeant nos "traîneaux" pour nous rendre vers nos yourtes (photo 6 de Roxane)
Nous voilà arrivés au Bic et descendus du bus, puis chargeant nos "traîneaux" pour nous rendre vers nos yourtes (photo 6 de Roxane)
Nous voilà arrivés au Bic et descendus du bus, puis chargeant nos "traîneaux" pour nous rendre vers nos yourtes (photo 6 de Roxane)
Nous voilà arrivés au Bic et descendus du bus, puis chargeant nos "traîneaux" pour nous rendre vers nos yourtes (photo 6 de Roxane)

Nous voilà arrivés au Bic et descendus du bus, puis chargeant nos "traîneaux" pour nous rendre vers nos yourtes (photo 6 de Roxane)

Notre yourte se découvre enfin au détour du sentier : ronde (ça on s’y attendait, on sait quand même ce que c’est une yourte !), blottie sous les arbres avec une réserve de bois à l’abri de la neige, une table et un emplacement pour faire un foyer dehors (inutilisables car recouverts de pas mal de neige). Nous prenons nos quartiers à l’intérieur de la yourte : les filles sur les deux lits d’un côté, les 2 mecs de l’autre. Comme c’est original !

J’aime beaucoup le lattage entrecroisé et les solives qui montent vers le couvercle en plexiglas qui ferme le centre de la yourte. C’est carrément le luxe ici : poêle à bois, frigo et dessertes en bois avec une grosse bombonne de 5L d’eau, des couverts, assiettes et divers plats pour faire la cuisine grâce à 4 feux à gaz. Royal !

La yourte ! Grand confort...La yourte ! Grand confort...
La yourte ! Grand confort...La yourte ! Grand confort...

La yourte ! Grand confort...

Nous laissons bien entendu nos chaussures pleines de neige à l’entrée et installons un peu nos affaires. Puis nous partons rejoindre la yourte des accompagnateurs pour leur signaler où nous allons nous balader. Pour plaisanter, je les appelle les « monos », car ça me fait penser un peu à une ambiance de colonie de vacances. Nous devons être de retour à nos yourtes vers 18h pour qu’ils puissent s’assurer que personne ne s’est perdu ni n’est tombé dans une crevasse. Nous avons bien-sûr pour consigne de ne pas aller nous promener tous seuls.

 

Avec une dizaine d’autres, nous nous regroupons pour faire un groupe commun qui se dirige vers l’Anse aux Bouleaux et le Cap Caribou, non loin de là. Nous aurions bien aimé nous rendre au Cap à l’Orignal, duquel il paraît qu’on a une vue magnifique, mais il est déjà plus de 15h et nous n’en aurons pas le temps. La colonne se dirige  vers sa destination entre les rangées de sapins (sans raquettes, parce que le sentier est bien tassé). La nature est de toute beauté et l’ambiance est joyeuse. Certains se font de belles batailles de boules de neige, qui dégouline pour plusieurs cibles malchanceuses dans le dos, entre les omoplates : des camarades vicieux visent la jonction entre le manteau et le cou ! ça se bagarre gentiment, se plaque dans la neige sur les bas-côtés, on glisse sur les fesses dans les pentes… Bref, une vraie colonie de vacances quoi ! On arrive finalement à l’Anse aux Bouleaux, où l’on s’assied sur un tronc d’arbre échoué pour admirer la vue. Certains sortent une bière qu’ils avaient emmenée dans le sac pour la siroter tranquillement. D’autres construisent une sorte de mini temple (autel ?) viking avec des morceaux de bois flotté, des écorces, des algues… l’imagination est lâchée !

Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)
Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)

Colonie de vacances !!!! (mes photos et celle de Roxane)

Puis nous reprenons le chemin et arrivons enfin au Cap Caribou, où l’eau est recouverte d’un pack* assez imposant. Certains autres étudiants sont déjà là, sur la glace. Les plaques sont relativement grandes, assez épaisses. Je tente ma chance pour parcourir quelques mètres sur cette surface ni tout à fait dure, ni tout à fait immobile. Je m’arrête au final assez vite car je n’ai pas confiance en ce que je peux avoir sous les pieds. Ça bouge un peu trop à mon goût… D’autant que j’en vois certains qui ont mis le pied un peu trop près du bord et ils ont vu la bordure se dérober sous leur poids. Pas rassurant ! D’autant que ce week-end il ne fait vraiment pas froid : il doit faire autour de 0°C et la neige tombe par intermittences. La glace doit donc fondre et je ne me sens pas plus rassurée que ça. Nous sommes plusieurs à enjoindre les téméraires à la prudence, car si l’un tombe à l’eau ça va être très périlleux. Quand on sait le temps de survie dans l’eau froide… Et puis avec les raquettes qu’ont certains aux pieds, ça sera sûrement plus difficile de se sortir de l’eau. Bref, pas de scénario catastrophe aujourd’hui, mais il est bon d’avoir toutes ces idées-là en tête pour éviter les accidents…

 

*pack : glace de mer fracturée en plus ou moins gros morceaux, qui se tiennent les uns à côté des autres, voire se chevauchent.

 

Alors que je suis sur le bord d’une plaque (la plus près du bord, faut pas rêver !), je m’amuse à créer de la pression avec mon corps pour engendrer un mouvement de bas en haut sur le morceau de pack. Sympa. Mais je ne pousse pas plus loin l’expérience. Courageuse mais pas téméraire ! Certains poussent le vice jusqu’à courir d’un bord à l’autre de la plaque pour produire le mouvement vertical qui aura le plus d’amplitude possible, ou s’amusent à deux, chacun à un bord de la plaque, pour faire une sorte de balançoire à deux places. Très peu pour moi, ou en tout cas pas tout de suite, je ne suis pas assez à l’aise avec ce risque.

Nous prenons le chemin du retour et ce sont des quolibets qui fusent dans la colonne qui se suit à la queue-leu-leu. Des boules de neiges assassines volent d’un bout à l’autre, prenant parfois pour cible des victimes innocentes qui n’avaient rien demandé, et qui finissent par protester bruyamment leur désaccord au bout de la 3 ou 4ème boule reçue par mégarde. Les auteurs et les cibles préalablement visées pouffent de rire… Certains voisinages sont plus « risqués » que d’autres !

Le pack... certains sont plus détendus que d'autres ! N'est-ce pas Roxane ? (mes photos et celles de Roxane)
Le pack... certains sont plus détendus que d'autres ! N'est-ce pas Roxane ? (mes photos et celles de Roxane)
Le pack... certains sont plus détendus que d'autres ! N'est-ce pas Roxane ? (mes photos et celles de Roxane)
Le pack... certains sont plus détendus que d'autres ! N'est-ce pas Roxane ? (mes photos et celles de Roxane)
Le pack... certains sont plus détendus que d'autres ! N'est-ce pas Roxane ? (mes photos et celles de Roxane)
Le pack... certains sont plus détendus que d'autres ! N'est-ce pas Roxane ? (mes photos et celles de Roxane)

Le pack... certains sont plus détendus que d'autres ! N'est-ce pas Roxane ? (mes photos et celles de Roxane)

Il est 18h, nous rentrons chacun vers nos yourtes respectives, en commençant à faire des plans pour aller marcher de nuit à la lampe frontale, soit ce soir, soit demain matin. Quand nous arrivons tous les 3 à notre yourte, Robin est déjà là et a commencé à faire du feu pour réchauffer la pièce. Le bois est sec et il y a du petit bois, un peu de journal… il n’a donc eu aucun mal à lancer le feu. Comme la pièce ne se chauffe pas tout à fait assez vite à notre goût, nous abaissons la coupole en plexiglas pour fermer la yourte et éviter de chauffer les petits oiseaux. Nous nous réchauffons autour d’un chocolat chaud… que certains additionnent de whisky ! Les discussions vont bon train. Puis nous commençons à envisager le souper. Avec tous les ustensiles présents, ça va être facile ! Et hop, une casserole où dorent et compotent des oignons avec un peu de beurre… hop ! une poêle où grésille le bacon… hop ! le poêle qui abritent sous ses braises des pommes de terre enrobées dans de l’alu… Mmmmm, le souper va être bon !

Tout d’un coup, l’alarme nous vrille les oreilles. Damn ! Le bacon fait beaucoup de fumée et l’engin est sensible… Opération évacuation de la fumée : on soulève à nouveau la coupole et on ouvre grand la porte… Sniff, toute celle belle chaleur qui s’enfuit dehors… Mais au bout de quelques minutes, la situation revient à la normale et nous pouvons fermer la porte (puisqu’il fait maintenant suffisamment chaud, nous laissons l’ouverture de la coupole).

 

Le souper est comme escompté : délicieux. D’autant que j’avais aussi amené 2 bagels « chèvre-moutarde » que j’ai fait chauffer dans leur alu en les posant sur le poêle (ça me vient de ce que j’avais mangé à la journée avec les traîneaux à chiens). Nous partageons les bagels croustillants, les pommes de terre cuites à cœur et fondantes, sur lesquelles nous faisons fondre un peu de beurre et ajoutons quelques cristaux de sel, une douce vapeur s’échappant de celles-ci… Chacun se sert en bacon bien croustillant, en oignons fondants… le paradis !

Mes 3 "colocs' " de yourte : Maximilien, Roxane (photos de Roxane) et Robin. Les chaussures, de retour de la balade, qui sèchent sur le poêle. Notre repas de roisMes 3 "colocs' " de yourte : Maximilien, Roxane (photos de Roxane) et Robin. Les chaussures, de retour de la balade, qui sèchent sur le poêle. Notre repas de roisMes 3 "colocs' " de yourte : Maximilien, Roxane (photos de Roxane) et Robin. Les chaussures, de retour de la balade, qui sèchent sur le poêle. Notre repas de rois
Mes 3 "colocs' " de yourte : Maximilien, Roxane (photos de Roxane) et Robin. Les chaussures, de retour de la balade, qui sèchent sur le poêle. Notre repas de roisMes 3 "colocs' " de yourte : Maximilien, Roxane (photos de Roxane) et Robin. Les chaussures, de retour de la balade, qui sèchent sur le poêle. Notre repas de rois

Mes 3 "colocs' " de yourte : Maximilien, Roxane (photos de Roxane) et Robin. Les chaussures, de retour de la balade, qui sèchent sur le poêle. Notre repas de rois

Après ce bon dîner, nous nous séparons, Robin allant avec ses amis, et nous rejoignant le groupe de tout à l’heure pour voir le programme de la suite. Nous trouvons tout le monde réuni autour d’un brasero qui a été allumé à côté d’une des yourtes. Nous prenons part au cercle. Une boîte de chocolats passe de main en main… Soudain, je me rappelle :

Mais c’est que j’ai amené des marshmallows moi !

Je propose aux autres d’aller les chercher. Vous vous en doutez, l’enthousiasme a été unanime ! Je pars donc avec Mickael, alors que de lourds flocons tombent et me bouchent en partie la vue car ils ont la fâcheuse manie de venir se loger devant mes yeux, malgré mes lunettes… Une fois les marshmallows récupérés, nous allons faire le tour des autres yourtes pour inviter ceux qui le veulent à venir se joindre à nous. Certains jouent tranquillement aux cartes, d’autres promettent de nous rejoindre plus tard…

Autant vous dire que les marshmallows, piqués au bout d’un petit morceau de branche, ont fait le régal de tous et que le paquet a fait plusieurs fois le tour du cercle jusqu’à épuisement. C’était parfois un peu difficile de les faire fondre sans toucher à la grille du brasero : certains ont collé dessus, d’autres sont tombés un peu dans la cendre… Heureusement qu’il n’y avait pas de gages comme pour le pain qui tombe dans une fondue !

Mais heureusement, lorsque le stock était épuisé, Elyse est arrivée avec un autre paquet… et des pics ! Plus « civilisée » que moi…

Chocolats et marshmallows au coin du feu...
Chocolats et marshmallows au coin du feu...
Chocolats et marshmallows au coin du feu...
Chocolats et marshmallows au coin du feu...
Chocolats et marshmallows au coin du feu...
Chocolats et marshmallows au coin du feu...
Chocolats et marshmallows au coin du feu...
Chocolats et marshmallows au coin du feu...
Chocolats et marshmallows au coin du feu...
Chocolats et marshmallows au coin du feu...

Chocolats et marshmallows au coin du feu...

Ça plaisante autour du feu, les discussions vont bon train… Je découvre grâce à eux le jeu du loup-garou… J’aime beaucoup cette ambiance au coin du feu. Je regarde les uns et les autres : tout le monde est détendu, souriant… Je crois que chacun apprécie à sa juste valeurs cette pause en fait, profite du moment présent et se rend compte du caractère précieux de ces instants, un peu « hors du temps ». Hors du temps ? Pas tout à fait : à minuit et demi, je décide d’aller me coucher car je suis tout de même bien fatiguée de ma semaine (cf article à venir). Et puis si je veux me lever demain matin à 5h pour aller voir le lever de soleil avec ceux qui sont intéressés par ça, il faut que je dorme un peu. Je les quitte après qu’on ait fixé ensemble l’heure et le point de rendez-vous.

 

De retour à la yourte, qui a conservé une belle chaleur, je ranime le feu, mets quelques bûches et vais me coucher. C’est tout juste si j’entends les autres venir se coucher. J’entends bien quelques bruits mais j’ai la flemme de me tourner et d’ouvrir les yeux, je suis trop bien comme je suis…

 

A 4h30, mon réveil sonne. Roxane et Maximilien m’ont dit qu’ils souhaitaient être de l’expédition. Je vais donc voir chacun voir s’ils sont toujours partants. Comme je m’en doutais, plus vraiment. Tsssss…

Je m’habille le plus silencieusement possible : couches isolantes du froid, pantalon de neige, manteau, sac à dos, chaussures de neige… Dehors, il a bien neigé dans la nuit : 5 bons centimètres recouvrent tout, y compris les raquettes entreposées à l’extérieur. Tout est silencieux.

Je me rends au point de rendez-vous à l’heure dite, personne… Ben voyons ! Bande de dégonflés ! ça cause jusqu’à pas d’heure et ensuite il n’y a rien qui suit ! J’en souris intérieurement. Je plante mes raquettes bien en évidence pour si quelqu’un vient, et je vais faire un tour aux yourtes voir s’il y en a qui sont partants mais sont un peu en retard. Mais non, rien ne bouge… De retour au point de rendez-vous, personne non plus. Tant pis ! Je vais me recoucher ! Sur le chemin du retour, j’en profite pour prendre mon temps pour admirer sous toutes les coutures les flocons très légers qui se sont déposés sur les branches des sapins qui bordent le chemin. Je les fais miroiter avec ma lampe frontale. Des milliers de facettes de diamant scintillent sous mes yeux émerveillés. Je ne sais pas combien de temps je reste ainsi à les contempler…

Le feu de tout à l'heure, dont il reste encore quelques braises, malgré à la neige qui tombe, à 5h du matin ; la neige sur les branches des sapins, sur laquelle je m'extasie... (les photos, ça rend toujours moins bien que dans la réalité)
Le feu de tout à l'heure, dont il reste encore quelques braises, malgré à la neige qui tombe, à 5h du matin ; la neige sur les branches des sapins, sur laquelle je m'extasie... (les photos, ça rend toujours moins bien que dans la réalité)
Le feu de tout à l'heure, dont il reste encore quelques braises, malgré à la neige qui tombe, à 5h du matin ; la neige sur les branches des sapins, sur laquelle je m'extasie... (les photos, ça rend toujours moins bien que dans la réalité)
Le feu de tout à l'heure, dont il reste encore quelques braises, malgré à la neige qui tombe, à 5h du matin ; la neige sur les branches des sapins, sur laquelle je m'extasie... (les photos, ça rend toujours moins bien que dans la réalité)

Le feu de tout à l'heure, dont il reste encore quelques braises, malgré à la neige qui tombe, à 5h du matin ; la neige sur les branches des sapins, sur laquelle je m'extasie... (les photos, ça rend toujours moins bien que dans la réalité)

Je rentre dans la yourte le plus silencieusement possible et me déshabille sans faire trop de bruit. Quand je veux mettre la lumière rouge de ma lampe frontale pour voir un peu ce que je fais, elle s’éteint au bout de 5 secondes. Je recommence, croyant à un faux contact. Même effet ! Heureusement qu’on n’est pas allé se balader finalement, parce que ma lampe frontale m’aurait lâchement abandonnée… J’aurais quand même dû vérifier les piles avant de partir, ce n’est pas très sérieux tout ça…

 

Je mets mon pantalon à sécher près du poêle, remets quelques bûches dans le feu (mais comme on en a mis régulièrement, il fait vraiment bien chaud dans la yourte) et vais me coucher. Je me réveillerai tranquillement environ 3h plus tard.

 

Quand tout le monde émerge, on prend tranquillement le petit dej’. Roxane et Maximilien partent se balader et comptent revenir avant l’heure de départ pour faire leur part de vaisselle. Avec Robin, on reste tranquillement à discuter pendant qu’on fait notre part de vaisselle. Et, tour de force (!), il arrive à me convaincre que je pourrais arriver à jouer de manière relativement correcte à la guitare, même si je suis persuadée que je ne peux pas jouer correctement d’un instrument* ! Moi qui dit souvent que ce sont nous-mêmes qui plaçons nos propres limites, je finis par me laisser convaincre et accepter de prendre des cours** qu’il me donnera (même s’il part fin avril).

 

* Je suis persuadée que je ne peux pas jouer correctement d’un instrument : depuis le collège et les cours de flûte à bec qui m’ont un peu traumatisé (j’avais beau m’entraîner tous les jours, le jour venu ce que je produisais était très médiocre, en raison du stress notamment), je considère que je n’ai pas du tout le sens de la musique. On ne peut pas dire que mon oreille est très fine en ce qui a trait avec la musique, et je trouve mon sens du rythme disons… particulier ! En fait, je n’arrive pas à le suivre très longtemps, il y a toujours un moment où s’introduit contre ma volonté une petite variation personnelle pas forcément bienvenue… Et j’ai du mal à reproduire de manière spontanée un rythme, ou un mouvement, il faut qu’on me le décompose pour me l’expliquer, ça ne vient pas tout seul comme pour certains. Bref, pour jouer correctement il faut que je travaille trois fois plus que les autres !

 

** Prendre des cours : au jour d’aujourd’hui, Robin n’a eu le temps de me donner qu’un seul cours, mais je suis emballée. Je viens de m’acheter une guitare d’occasion et compte bien m’y consacrer un peu tous les jours, parce que finalement, même si je ne serais jamais Jimmy Hendrix ou Carlos Santana, j’ai vu que ça me plaisait et que je pourrais m’amuser. Il faut simplement que j’oublie la « honte » qui m’envahit quand je fais des couacs, ce qui a tendance à me paralyser un peu. Peu importe que je me trompe, je suis en train d’apprendre ! Et s’il me faut plus de temps que les autres, ce n’est pas grave (sauf peut-être pour les pauvres oreilles de mes colocs…) Merci Robin de m’avoir aidé à repousser encore une de mes limites !

Robin qui a la flemme de sortir de son sac de couchage pour mettre l'eau à chauffer...
Robin qui a la flemme de sortir de son sac de couchage pour mettre l'eau à chauffer...

Robin qui a la flemme de sortir de son sac de couchage pour mettre l'eau à chauffer...

Une fois la vaisselle faite, nous allons aussi faire un tour en raquettes (au moins, on ne les aura pas amenées pour rien !) pour profiter encore un peu des derniers moments que l’on a ici. C’est tellement beau sous cette neige ! Dommage qu’il faille déjà rentrer…

 

Dernière balade en raquettes avec Robin et retour vers la civilisation...
Dernière balade en raquettes avec Robin et retour vers la civilisation...
Dernière balade en raquettes avec Robin et retour vers la civilisation...
Dernière balade en raquettes avec Robin et retour vers la civilisation...
Dernière balade en raquettes avec Robin et retour vers la civilisation...
Dernière balade en raquettes avec Robin et retour vers la civilisation...
Dernière balade en raquettes avec Robin et retour vers la civilisation...
Dernière balade en raquettes avec Robin et retour vers la civilisation...
Dernière balade en raquettes avec Robin et retour vers la civilisation...
Dernière balade en raquettes avec Robin et retour vers la civilisation...
Dernière balade en raquettes avec Robin et retour vers la civilisation...
Dernière balade en raquettes avec Robin et retour vers la civilisation...
Dernière balade en raquettes avec Robin et retour vers la civilisation...
Dernière balade en raquettes avec Robin et retour vers la civilisation...

Dernière balade en raquettes avec Robin et retour vers la civilisation...

Nous revenons pour 11h à la yourte, chargeons tout dans le traineau et rejoignons les autres groupes qui traînent eux aussi leur fardeau derrière eux. Direction le bus, qui nous ramène à l’université.

 

De retour chez moi, je fais sécher le sac de couchage (pour enlever toute humidité résiduelle) sur les chaises du salon et mes affaires sur l’étendoir dans ma chambre. Et comme à chaque fois que je fais sécher des affaires ainsi, c’est que j’ai passé une bonne journée !

 

Voilà qui clôt de la plus belle manière la folle semaine de mes 30 ans, riche en expériences et en découvertes. Des moments que je ne suis pas prête d’oublier !

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