/image%2F0975482%2F20140322%2Fob_8b84a7_du-haut-de-st-paul.JPG)
Pourquoi ?
N’avez-vous pas un jour en voyage rêvé de pouvoir vous déplacer au gré de vos envies et coups de cœur, sans avoir à vous soucier de là où vous allez dormir le soir ou des réservations à tenir ?
C’est tout à fait ce que permet le fait de voyager en camping-car (je vais écrire « camion » pour aller plus vite… je sais, je suis une flemmarde ;) ). Suite à mon expérience en Norvège, je vais tâcher de faire un petit tour d’horizon.
Avantages
Imaginez : vous aimez un endroit plus que vous ne pensiez de prime abord… donc vous y restez plus que prévu. Ou le paysage qui s’annonçait prometteur vous laisse de marbre alors que vous pensiez pouvoir y rester 3 jours sans vous lasser… alors vous levez le camp dès le lendemain matin (voire dans l’heure !) pour partir à la recherche de cet endroit magique qui fera vibrer votre cœur.
Voilà ce que permet le fait de voyager en camping-car. Avouez que ça fait rêver, n’est-ce pas ?
Avant ce voyage que je viens de faire avec mon ami Damien, je n’avais jamais expérimenté ce mode de voyage. Et je dois avouer que j’ai été vraiment séduite par la flexibilité offerte. C’est quelque chose que je referai sans hésiter ! Et puis la Norvège est un pays qui s’y prête vraiment car on peut se poser avec son camping-car n’importe où, ou presque (dans les limites du respect bien entendu), ce qui permet d’avoir un terrain de jeu grand comme le pays ! Nous avons ainsi pas hésité à aller jusqu’au phare de Slettnes, au nord de la péninsule du Nordkinn, car nous savions que nous emportions notre maison avec nous.
Nous, nous étions plutôt du genre à fuir les campings et n’y aller que parce que l’on avait besoin de refaire le plein d’eau, vider la cuve à eaux noires (eaux usées), faire une lessive ou se connecter à Internet. Mais bien-sûr, libre à vous d’aller de camping en camping si c’est ce qui vous plaît. Par contre, ça vous privera du magnifique coin de pleine nature dans lequel vous auriez pu vous réveiller demain matin…
Dernier avantage, non négligeable : vous pouvez vous faire à manger, ce qui coûte bien moins cher que de prendre tous les repas au restaurant.
Quelques stops, pour une nuit ou quelques instants le temps de se dégourdir les jambes après avoir "mangé du kilomètre"
Inconvénients
En Norvège, il y a peu d’inconvénients au fait de voyager ainsi car on peut s’installer un peu partout comme bon nous semble. Par contre, Damien me disait qu’en France c’est beaucoup plus réglementé et qu’on ne peut pas s’installer sur un parking par exemple, au risque de se faire déloger par la police. Même chose en campagne à priori, à moins de se mettre dans un endroit reculé non visible de la route. Ce qui réduit de beaucoup les possibilités…
Parfois, c’est compliqué, là où on est, de trouver un endroit sympathique pour dormir la nuit. On a beau écarquiller les yeux, faire des kilomètres, l’endroit sympathique ne se présente pas. On fait alors avec ce qui vient et contre mauvaise fortune bon cœur.
Et parfois, alors que l’on a trouvé l’endroit idéal, voilà que débarque un (ou des !) autre camping-cariste qui vient coller son véhicule tout près du nôtre alors qu’il y a plein de place autour. Reconstitution en directe du HLM, version horizontale… il faut user de toute votre diplomatie pour lui expliquer qu’il serait bon qu’il se mette un peu plus loin. Mais dans tous les cas il faut composer avec les voisins… ou partir se trouver un autre coin de paradis, mais désert, lui.
A chaque arrêt, la première chose que nous faisions était de ramasser les déchets dans les 5 m autour du camion… pas très agréable, c’est sûr, mais si chacun faisait ça, tout serait bien plus propre ! Voilà pourquoi vous devez absolument faire attention à ne rien laisser derrière vous quand vous repartez. Notre credo était de laisser l’endroit plus propre que quand nous arrivions. Je pense que ça devrait être le credo de tout le monde, et tout serait rapidement impeccable !
A prendre en compte aussi : en camping-car, on vit dans un espace restreint. Il faut alors encore plus de vigilance pour respecter les besoins vitaux de chacun en terme d’espace personnel, de temps passé seul ou au calme, etc… On ne peut pas non plus avoir une garde-robe de duchesse à bord…
Séchage de chaussures trempées... ramassage de déchets quand on arrive quelque part
Se « poser » le soir
En fin d’après-midi, il fallait commencer à avoir les yeux à l’affût pour chercher le petit coin de paradis dans lequel on allait passer la soirée. Idéalement :
- un peu éloigné d’une route pour ne pas entendre le bruit du trafic
- un bel endroit pour passer une belle soirée et s’émerveiller au réveil le lendemain matin
- un endroit désert pour être tranquille
- un point d’eau comme une rivière ou un petit lac pour l’ambiance
Plusieurs soirs, nous avons réussi à trouver cet endroit parfait… vous pouvez le voir aux photos ci-dessous : en surplomb d’une rivière encaissée, à côté d’un petit plan d’eau entouré de bouleaux, sur le bord d’un fjord, dans une forêt en bord de rivière…
Que de beaux souvenirs…
Quelques lieux et vues de rêve pour nos soirées
Un petit délire de feu et repas à la « scout »
Un soir, nous sommes arrivés assez tôt au bord d’un bras de fjord. Nous trouvons l’endroit idéal : au milieu des bouleaux, éloigné de la route et proche de l’eau. A peine arrivés, nous commençons par sortir le sac poubelle et les gants pour faire le ménage des alentours parce que les précédents n’ont pas pris soin du lieu (c’est le moins que l’on puisse dire !).
Puis, sans presque nous consulter, nous partons dans le même délire « feu et repas à la scout ». Chacun ramasse du bois mort aux alentours pour faire un feu, que nous entassons autour d’un cercle de pierre qui a déjà accueilli d’autres foyers. Chacun est de son côté, dans son petit monde intérieur, presque en méditation alors qu’on ramasse le bois pour le feu. Je découvre aussi du lichen blanc (appelé « cladonie des rennes » car c’est la nourriture préférée des rennes) qui est très sec et servira à allumer le futur brasier.
Une fois un bon tas de bois entassé, on essaie d’allumer le feu version « homme de Cro-Magnon » avec un couteau de Damien et une pierre soi-disant « à feu ». Mais à priori la dénomination est abusive car malgré les étincelles produites, rien ne prend (ce sont sans doute des étincelles dites « froides » qui ne permettent pas d’enflammer quoi que ce soit). Un coup de briquet dans le lichen et celui-ci ronfle comme un feu de paille pour enflammer le reste du bois.
Pendant que le feu brûle pour constituer quelques braises, chacun se confectionne avec une branche d’arbre encore verte un support pour faire griller son escalope. On note nettement la différence de style sur les photos… et le fait que j’y aie passé 10 min et Damien 30… Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !
Pommes de terre dans l’alu placées sous la braise, poulet qui grille tranquillement au-dessus, une petite bière à la main, un endroit tranquille et beau, de la bonne compagnie. Que demander de plus ?
Et bien justement ! Après le repas, alors que Damien est allé promener la chienne un peu plus loin, il revient en me disant :
Tu me fais confiance ?
Je décide que oui. Et à même pas 3 minutes de conduite (le chemin juste après en fait), on se retrouve avec le camion garé sur le bord d’une petite plage, tout proche de la rive du fjord. Avec une lumière magnifique.
Si on avait été là dès le début, on n’aurait pas pu faire de feu faute de bois. A ce moment-là, juste après le repas, c’est juste parfait !
Allez hop : un petit feu, des grillades, jouer avec la chienne.... de vrais moments de bonheur
2ème coin de paradis de la soirée !
Vous êtes encore là à vous demander si vous devez partir en camping-car pour vos prochaines vacances ?
Ma réponse sans hésiter : OUI !!!!