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Voilà ce que j’ai écrit, dans l’avion du retour vers la France (même en le relisant maintenant, plus d'un mois après, je ne trouve rien à enlever ni rajouter) :
Comment conclure sur une telle année ?
D’abord quelques chiffres pour resituer tout ça. Si on prend en compte le voyage en Angleterre que j’ai effectué en décembre 2013, cela fait, en 1 an :
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9 pays : Angleterre, Japon, Italie, Indonésie (Bali), Australie (Cocos Keeling), Maurice (en incluant Rodrigues), la Réunion, l’Afrique du Sud
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46 000 Km en avion soit environ 51h de vol
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5300 Miles marins environ soit 40 jours de mer
Mais mon voyage ne se limite pas aux distances parcourues, il est aussi fait des gens rencontrés : Trish, Lucas, Sébastien, Roberto, Anik, JB, Elian, Odile, Marie-Laure, Ratesh, Nushreen, Patricia, Mega, JL, Tim, Cedric, Tof, Julie, Dacien, Marie, Jean, Angélique, Idriss, Yssam, Zavyé, Claudine, Fany, Agathe, Nkosi, Zita, Jojo et j’en passe (désolée si je t’ai oublié, toi que j’ai rencontré…)
C’est aussi les défis que je me suis lancée :
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Premier trajet en avion court courrier (France – Angleterre) et long courrier (France – Japon)
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Première traversée océanique
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Premier saut dans l’eau depuis 6m puis 8m
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Premier canyoning
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Première séance de voltige aérienne
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Premières randonnées (avant, je n’avais fait que des balades)
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Premières randonnées de nuit pour monter un sommet (Roche Ecrite, Piton de la Fournaise, Piton des Neiges)
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Première expérience de VTT descente
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Premier vol en ULM : pendulaire et 3 axes
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Premier saut en parachute
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Premier saut en parapente
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Premières plongées à 40m et passage du niveau 2
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Première expérience en colocation
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Premiers kilomètres à scooter (j'en ai fait 3500 en 2.5 mois !)
Les meilleurs moments :
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La douche dans la jupe arrière, face aux vagues
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Les quarts de nuits où la mer est belle et le bateau gravit les vagues avec ses voiles en ciseaux ; une impression d’un puissant cheval en mouvement sur le dos duquel je serais perchée
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Les levers de soleil sur les 3 sommets de la Réunion
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La beauté de la nature en général
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Une plongée à faire les cons avec Jean pour un anniversaire particulier
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Boire le champagne sous l’eau
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De belles rencontres
Les pires moments :
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Mon voyage de retour grâce à la SNCF ?
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Quelques moments (rares heureusement) de profonde solitude
Tout cela m’a permis d’en apprendre plus sur moi-même et j’en ressors grandie, plus forte que lorsque j’ai commencé tout cela. Je sais maintenant plusieurs choses :
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ma vie sera faite de voyages : ils sont un tel enrichissement et une telle découverte que je ne pourrais plus m’en passer. Demandez à ceux qui en font régulièrement : c’est une drogue à laquelle on devient vite accro. Mais je sais que ce sera plus que ça : je ne pourrais vivre longtemps au même endroit, malgré les liens tissés, il faudra que j’aille voir « de l’autre côté de la colline ». C’est aussi pour ça que je reprends mes études, dans le domaine de l’océanographie : elles me permettront de voyager et de travailler en même temps.
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ce voyage, ainsi que certaines personnes que j’ai rencontrées, m’ont donné le goût des défis. Je compte explorer toujours plus loin mes limites, pour voir jusqu’où je peux aller. Je n’aurais pas pensé être capable de tout ce que j’ai fait cette année, et pourtant je l’ai fait. Allons voir « de l’autre côté de la colline », mais « en interne » cette fois.
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Plus j’en apprends, plus je m’aperçois que je ne sais que peu de choses. C’est ce qui rend les choses infiniment passionnantes : le champ des découvertes possibles est quasiment infini… A moi d’avoir la curiosité d’aller y faire un tour. Cela rend humble aussi...
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La vie est courte et le temps précieux ; le décès de mon mari alors que nous avions tellement de projets qui étaient sur le point de se réaliser en est un exemple. Je refuse désormais de perdre mon temps précieux à attendre une hypothétique retraite pour profiter de ma vie : c’est ici et maintenant, à profiter des gens qui m’entourent et de la beauté de la nature qui s’étale sous mes yeux. A moi d’utiliser toute mon énergie pour que mes projets se réalisent. S’ils doivent se faire, ils se réaliseront. S’ils n’ont pas lieu, c’est qu’ils ne devaient pas se faire. Je veux « explorer le champ des possibles » (j’ai perdu le nom de celui qui a dit cela)
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Inutile d’attendre que les gens/le monde changent par eux-mêmes, il faut commencer par soi :
Soyez le changement que vous voulez voir chez les autres
Vous seriez surpris de voir comment un mot gentil et un sourire sincère font s’ouvrir les gens (pour les plus récalcitrants, laissez tomber et passez à la personne suivante). Je ne dis pas qu’il faut être un « beni oui-oui », mais plutôt qu’il faut porter de l’intérêt à l’autre, sincèrement.
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Je ne fais pas de plans pour le futur. Certes, je vais recommencer des études en océanographie, mais cette année m’a montré qu’une seule rencontre peut influer sur tout le cours de votre vie. Et Dieu sait qu’en deux ans on en fait des rencontres…
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La vie de tous les jours nous demande assez d’être sérieux comme ça pour ne pas profiter de la moindre occasion pour faire sourire les gens, à commencer par nous-mêmes. Commençons par être notre propre clown avant d’être celui des autres.
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Un compliment, sincère, dit sans arrière-pensée et que la personne perçoit comme totalement gratuit (pas d’envie de séduction derrière ou de demande associée), illumine la journée de la personne concernée et ne vous aura pas coûté grand-chose
Un des plus grands enseignements que je retire de cette année est la connaissance accrue que j’ai de moi-même. Approcher au plus près de ce que l’on est soi-même, du côté clair comme du côté obscur de la « force », permet une assurance et une force inégalées. Ensuite, en étant consciente de cela, à moi de savoir qui je veux mettre sur mon épaule : le bon ou le mauvais djinn. Mais dans ce cas ce sera un choix délibéré et intentionnel. Nulle histoire de morale là-dedans, juste la manière dont on décide de conduire sa vie, en toute connaissance de cause. Cela seul apporte la paix. Un peu de méditation quotidienne aussi.
Je dédie cette année à deux personnes : d’abord à Yves, mon défunt mari. Car le travail que nous avons accompli ensemble (rénovation et vente de notre maison en Haute Marne) m’a permis d’avoir les moyens de mes projets. Ensuite à JB, le capitaine de Banik, car sa manière d’être m’a permis de me révéler à moi-même. Je remercie chacun de ce qu’il a fait pour moi, de manière consciente ou non.
Une nouvelle étape a commencé : mes études au Québec. Je serais plus prise, j’aurais donc moins de temps pour écrire mes articles. Mais nul doute que je pourrais tenir le rythme de 1 par mois, pour faire part de mon étonnement/découverte de certains aspects du Québec ou de la vie marine.
A très bientôt !