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Après cette irréelle escale dans un endroit où je ne remettrai probablement jamais les pieds, nous voici repartis pour la traversée en direction de Rodrigues. Un peu plus de 2000 miles nautiques nous séparent de notre prochaine escale, soit environ 15 jours de mer. Autant je suis impatiente de reprendre la mer, autant ce qui va m’arriver dès la sortie du lagon n’est pas très drôle…

 

Un mal de mer qui dure

Sur la première partie de la traversée entre Bali et les Cocos Keeling, j’avais été très agréablement surprise de ne pas ressentir de mal de mer* comme j’avais pu en ressentir lors de mes précédentes navigations, les premiers jours. C’était juste un inconfort mais sans plus. Au départ des Cocos Keeling, c’est donc sans appréhension que je reprends la mer. Et là, dès la sortie du lagon, sournois, le mal de mer me tombe dessus à bras raccourcis ! Me voilà blanche comme un linge, les narines pincées, dans le cockpit, un seau entre les jambes en priant pour que la nausée que je sens monter s’évanouisse (ajouter à mes prières un cachet de « mercalm » pour faire bonne mesure, sans doute au moins aussi efficace que les prières susmentionnées). Après un long moment à rester au vent** et à fermer les yeux ou regarder l’horizon, cela commence à aller mieux. Anik et JB sont bien embêtés pour moi et viennent régulièrement vérifier l’état de leur grande malade. C’est vrai que la mer est plus agitée que quand nous sommes arrivés mais tout de même, je pensais mon petit cerveau plus costaud ou plus habitué ! Leçon d’humilité immédiate…

Alors que ça va un peu mieux, JB me propose une tartine de pain avec un peu de beurre et du jambon. Ça me fait envie, j’accepte. Je mâche longuement (c’est mieux pour la digestion et éviter que ça repasse dans l’autre sens). Ça passe. Ça reste (dans mon estomac) ! Il m’en propose alors une autre, qui passe bien aussi. Puis je mange une tranche de pain avec du Philadelphia. Bon, je m’arrête là car le but n’est pas de tenter le diable… et je reste dehors pour continuer à juguler ce mal-être sournois.

Normalement, un mal de mer dure environ 3 jours, le temps pour le corps (et le cerveau) de s’habituer à ce nouvel état de mouvements. On appelle ça « s’amariner ». Mais le problème dans mon cas c’est qu’au bout de 7 jours ce n’était toujours pas fini ! Bien que je ne sois pas malade toute la journée comme je l’ai été le premier jour, c’était un inconfort permanent et un dégoût à chaque fois qu’il fallait venir manger, quel que soit ce qu’Anik pouvait avoir préparé (je n’étais d’ailleurs pas très capable de faire à manger). D’ailleurs, par deux fois, j’ai nourri les poissons immédiatement après avoir mangé (sans forcément avoir fini le repas !)… mais, chose curieuse, je pouvais remanger sitôt après avoir vomi. Anik et JB étaient assez perplexes sur ce mal de mer qui durait, et moi aussi.

Au bout du 8ème jour, la colère m’a pris et j’ai décidé de ne rien manger pendant 24h pour voir si cela allait changer quelque chose. Car une semaine d’inconfort comme cela vous fait trouver le temps long !

Et cela a marché ! Après ce jeûne salvateur de 24h, je n’ai plus été malade, même si un léger inconfort persistait parfois. Tout de suite, le temps paraît moins long !

 

*mal de mer : il est le résultat d’une différence entre ce que les yeux perçoivent et ce que l’oreille interne, qui est notre centre de l’équilibre, perçoit aussi. En effet, quand vous êtes à l’intérieur d’un bateau, pour ce que voit votre cerveau à travers vos yeux, tout semble normal : le sol n’est pas au plafond, les murs sont droits, vous vous tenez debout, rien ne bouge ou presque, etc… par contre, votre oreille interne donne des informations contradictoires : mouvement à gauche, à droite, accélération… il en résulte un conflit entre la perception qu’ont vos yeux du monde qui vous entoure et ce que votre oreille interne perçoit. Cela se propage dans un certain nombre de nerfs, et notamment le « nerf vague » qui se trouve près du système digestif, d’où cette fameuse envie de vomir. Les 4 F à éviter pour prévenir l’apparition du mal de mer : faim, froid, fatigue, frousse.

**rester au vent : pour contrer (ou atténuer) le mal de mer, il faut de préférence manger peu gras, s’allonger en fermant les yeux ou rester dehors (les lieux confinés comme l’intérieur du bateau sont particulièrement traîtres) et regarder la ligne d’horizon ou se mettre à la barre du bateau (le fait de se concentrer aide à penser à autre chose). Eviter aussi de lire car rester penché sur un livre n’aide pas votre cerveau (mais tous ceux qui ont déjà essayé de lire en voiture dans des virages savent de quoi je parle).

Est-ce que cela suffit à vous donner le mal de mer ?

Cuisine que pourra : cuisine, acrobatie et endurance

Quand on n’a jamais cuisiné sur un bateau, ou en tout cas jamais cuisiné sur un bateau qui reste plusieurs jours en mer, on a toujours de grandes ambitions : « et si on achetait ça ? j’aimerais bien le faire en navigation » etc…

Mais lorsque l’on se retrouve réellement en mer, c’est une autre histoire… Tout d’abord, il y a les mouvements du bateau : je n’ai pas eu de chance pour ma première grande traversée mais l’Océan Indien est un océan inconfortable avec les vagues qui viennent dans tous les sens taper la coque. Donc avant même de commencer à faire quoi que ce soit en cuisine, il faut déjà tenir debout dans le bateau ! Vous imaginez donc que faire de la cuisine dans ces moments-là relève de l’acrobatie. Pour résumer, vous devez d’abord tenir sur vos jambes, ou en tout cas bien vous caler pour commencer à faire ce que vous souhaitez manger. Ce qui veut dire que si vous voulez éplucher des légumes (ou juste préparer quelques choses qui nécessite plusieurs ingrédients), il faut vous caler dans un coin, ainsi que les légumes ou ce que vous voulez faire cuire, sous peine de les voir valser à l’occasion d’une vague un peu plus forte que les autres. Le mieux alors est de tout poser dans l’évier, car si ça se renverse, c’est tout de suite beaucoup plus simple à nettoyer et il n’y a pas besoin de soulever les planchers pour essayer de récupérer ce qui a pu s’infiltrer dans les fonds… Vous commencez à entrevoir toute la complexité de la chose…

Ensuite, il faut faire cuire… Vous devez savoir qu’une gazinière de bateau est montée sur cardans* pour absorber une partie des mouvements du bateau. Mais cela ne fait pas tout ! Si jamais la mer est trop déchaînée, non seulement l’eau peut sortir de la casserole, mais la casserole peut vous sauter à la figure ! Dans ce cas-là, pas le choix, il faut manger froid…

 

*montée sur cardans : la gazinière est montée sur un axe qui lui permet de bouger en même temps que le bateau de manière horizontale (de bâbord vers tribord). Ça permet d’éviter que l’eau ne se renverse quand le bateau bouge. Il y a aussi des « crochets » qui permettent de maintenir le plat au-dessus du feu allumé et éviter qu’il aille un peu partout sur la gazinière, voire sur vos pieds. L’allumage des feux est un peu particulier : il faut maintenir longtemps enfoncé le bouton de gaz, le temps qu’un petit capteur soit chaud. Si vous relâchez le bouton trop tôt, le feu s’éteint et le gaz se coupe. C’est une sécurité qui permet de ne pas faire sauter le bateau si de l’eau renversée éteint le feu, le gaz continuant de sortir comme sur une gazinière normale (terrienne)…

ça bouge !

Mettons que la mer vous permette de faire cuire quelque chose… il faut aussi penser à ce que l’on veut cuisiner en fonction de la chaleur que cela va produire dans le bateau. Car si vous êtes sous les tropiques, un plat qui cuit longtemps ou un plat au four n’est pas forcément la meilleure des options, même si vous en avez très envie… car un bateau a un faible volume et quand vous faites à manger, il fait vite chaud à l’intérieur, malgré les aérations et les hublots que l’on peut ouvrir. Il fait donc rapidement intenable à l’intérieur pour peu que l’on fasse cuire un certain nombre de choses… et s’il fait trop chaud, cela fait rapidement se sentir mal non seulement la cuisinière (qui doit régulièrement faire un petit tour dehors pour abaisser son thermostat interne), mais aussi le reste de l’équipage. Le mal de mer n’est alors pas forcément loin… Et je ne parle pas des quelques jours que nous avons dû passer tous hublots fermés car les vagues venaient sans cesse cogner sur la coque, changeant tout hublot ouvert une fontaine à eau de mer à aspersion régulière…

Enfin, il faut faire avec les impératifs du bord comme les légumes ou les fruits en train de s’abîmer. On cuisinera forcément aujourd’hui les légumes qui sont en train de s’abîmer. Faites marcher votre imagination…

Pour terminer, une des conditions, et pas des moindres, est que cela dépend aussi de l’état de forme de la cuisinière. Ayant été malade une partie de la traversée, j’ai tout de même voulu remplacer Anik à la cuisine car cela faisait plusieurs jours d’affilée qu’elle faisait à manger. Un soir, j’ai donc décidé de faire de la purée instantanée (pas folle, j’ai pris un truc facile à faire !). Eh bien je peux vous dire que pour faire chauffer de l’eau, mesurer la quantité de poudre et faire la purée ça a été tout un parcours du combattant ! J’ai dû sortir m’aérer au moins deux fois (il faut dire que je n’étais tout de même pas au mieux de ma forme) et j’ai serré les dents jusqu’à la fin de la vaisselle…

 

Donc en bateau, le maître mot en cuisine en traversée c’est « Faites simple ! »

On ne cuisine pas à la bougie, mais on économise l'électricité !

On ne cuisine pas à la bougie, mais on économise l'électricité !

Bateau dans l’Océan Indien = essoreuse servant de ballon de foot à un gamin capricieux

L’Océan Indien a très mauvaise réputation auprès des marins, à tel point que bon nombre de gens arrêtent leur tour du monde en Asie et tentent d’y revendre leur bateau. Et comme on ne peut plus passer par la Mer Rouge étant donné la piraterie qui y sévit, il y a encore moins de candidats quand on sait qu’il faut passer le Cap de Bonne Espérance pour ensuite plus d’un mois de traversée pour rejoindre le Brésil…

Avant de traverser, Anik et JB ont lu toutes sortes de blogs qui racontent des horreurs sur l’Océan Indien : des coups de vent violents, une mer démontée, des vagues qui arrivent de partout… bref, un océan de rêve et de tout repos ! Mais autant la première partie de la traversée nous a fait douter un peu de cette réputation, autant cette deuxième partie nettement moins… Nous avons quand même eu de la chance car nous n’avons pas eu de tempête ou de gros coup de vent, juste quelques petits grains sur la fin, histoire de nous embêter. Par contre, côté mer croisée, nous avons été servis !

Ils m’ont parlé de la longue houle du Pacifique, de la houle plus courte mais relativement tranquille de l’Atlantique… mais ici, rien de tout cela ! Les vagues arrivent de partout, frappant la coque parfois avec une brutalité impressionnante, donnant des impressions de coups de boutoir (le fait qu’elle soit en acier est tout de même plus rassurant que si elle était en polyester !). Des vagues venaient régulièrement mouiller le pont, à tel point que nous avons dû rester plusieurs jours tous hublots fermés car une (des ?) vague(s) venai(en)t systématiquement sur le pont, rentrant par le moindre espace ouvert. On a beau avoir envie d’aération, quand on a nettoyé l’eau de mer 2 fois en moins d’une demi-journée, on ferme tous les hublots… et du coup on crève de chaud…

A un moment donné, une vague a même fait décoller la bouilloire (heureusement quasiment vide) de là où elle était calée pour venir atterrir sur JB, allongé sur la couchette de quart de l’autre côté du carré ! Réveil en fanfare par une bouilloire volante…

Sans parler de ces journées où tous les hublots étaient fermés ou de bouilloire à qui il pousse des ailes, c’est une situation inconfortable et usante car le corps doit sans cesse s’adapter à ces mouvements dans tous les sens, que ce soit debout, assis ou couché. Et cela est très fatigant. Je n’évoquerai pas non plus les deux nuits (non successives, Dieu merci) où aucun de nous n’a pu fermer l’œil, le bateau étant trop chahuté en tous sens par les vagues… autant vous dire que la ou les journées qui suivent se passent en larvage et siestes diverses hors des périodes de quart, l’énergie n’étant pas au rendez-vous. D’une de ces fameuses nuits m’est venue l’expression « On dirait que le bateau est une essoreuse servant de ballon de foot à un gamin capricieux ! ». Cela vous laisse deviner le confort de la nuit passée…

Les alizés permettent de mettre les focs en ciseaux, mais cela ne présume en rien de l'aspect confortable ou non de la mer !
Les alizés permettent de mettre les focs en ciseaux, mais cela ne présume en rien de l'aspect confortable ou non de la mer !
Les alizés permettent de mettre les focs en ciseaux, mais cela ne présume en rien de l'aspect confortable ou non de la mer !

Les alizés permettent de mettre les focs en ciseaux, mais cela ne présume en rien de l'aspect confortable ou non de la mer !

Un moment où l'Océan n'est pas trop méchant...

Je suis un ouistiti

Avec tous les mouvements que les vagues imposent au bateau, quand il faut se déplacer sur le pont ou à l’intérieur, ce n’est pas de tout repos. Un proverbe dit « une main pour soi, une main pour le bateau ». En effet, lorsque l’on est en manœuvre sur le pont par exemple, il faut toujours avoir une main (ou un bras !) pour s’accrocher au bateau, des fois qu’il prenne à celui-ci l’envie de bondir inopinément, vous balançant par-dessus bord. Mais cela est aussi vrai lorsque vous êtes à l’intérieur du bateau ! Non seulement quand vous faites la cuisine (ou alors il faut être vraiment très bien calé, ce qui n’est pas évident), mais aussi quand vous vous déplacez.

Dans le bateau sont réparties un certain nombre de « poignées » auxquelles on peut (on doit !) s’agripper lorsque l’on veut circuler à travers le bateau lorsqu’il est en navigation. Et notamment lorsque le bateau gîte*. Vous avancez alors dans le bateau à la manière des trapézistes qui avancent de trapèze en trapèze : une main à droite, une autre à gauche vers la prochaine poignée, puis la main droite à nouveau, etc… Pour les fans de Marvel, on peut aussi penser à Spiderman (mais sans les fils d’araignée). Moi qui aime les petites (et les plus grosses) bêtes, je préfère me comparer à un ouistiti… La question existentielle est alors la suivante : mes bras vont-ils s’allonger comme chez les singes ? Déjà que je mange des bananes quand j’ai le mal de mer…

 

*le bateau gîte : le bateau est penché, que ce soit vers bâbord ou vers tribord, sous l’effet du vent dans les voiles

*Une main pour soi, une main pour le bateau... et des yeux qui regardent les mouvements de la mer !

*Une main pour soi, une main pour le bateau... et des yeux qui regardent les mouvements de la mer !

Vous avez dit « salé » ?

Ce n’est un secret pour personne, l’océan est salé (oui, je sais, j’enfonce des portes ouvertes). A raison de 35g/L en moyenne (là, déjà, beaucoup moins sont au courant). Ce sel provient des minéraux arrachés par les fleuves aux roches sur lesquelles ils coulent (ah bon ? je vous ai perdu ?)

Bref, pour résumer, l’océan est salé.

Mais vous vous en apercevez d’autant plus sur un bateau, qui plus est quand vous restez en pleine mer plusieurs jours. D’autant plus quand des vagues arrivant encore plus de toutes parts que d’habitude (ah ? c’est possible ? oui oui…) vous obligent à fermer tous les hublots pour éviter que celles-ci n’entrent dans le bateau sans y être invitées… car l’eau de mer est le pire ennemi de tout marin : d’abord parce qu’il faut éviter d’y tomber sous peine d’y rester (vous vous rappelez du « tu tombes à l’eau, tu es morte » ?), mais aussi parce que lorsqu’elle rentre dans le bateau, il faut la nettoyer avec de l’eau douce, précieuse en traversée, sinon elle rend les surfaces poisseuses et glissantes. Et si par malheur elle arrive sur votre matelas, celui-ci ne sèchera jamais complètement (le sel qui y sera incrusté attire l’humidité de l’air qui se fixera alors dans votre matelas) avant que vous ne le rinciez abondamment à l’eau douce.

Et pendant ces fameux quelques jours de "boîte à sardines" forcée, difficile d’aller dehors car dans les 5 minutes vous avez une vague qui vient vous tremper, et par la même occasion rajoute une couche de sel sur les parois du cockpit. Donc quand vous sortez pour essayer de prendre l’air, histoire de respirer et de voir un peu le soleil, même si vous ne vous prenez pas une vague sur le coin de la figure (déjà, vous êtes chanceux), vous couvrez de sel les parties de vous que vous frottez contre le bateau et ramenez ainsi du sel dans le bateau (dans les parties communes, ou mieux : dans votre couchette)…

A l’occasion de ces quelques jours où les vagues venaient régulièrement tremper le pont du bateau, je n’ai jamais vu autant de sel sur une coque : on voyait les cristaux de sel briller partout ! Sous les mains courantes situées le long des passavants, on aurait presque pu récolter du sel…

Anik qui veut prendre un peu l'air se tient pour s'installer et regarde avec méfiance les vagues pour savoir laquelle risque de l'asperger...

Anik qui veut prendre un peu l'air se tient pour s'installer et regarde avec méfiance les vagues pour savoir laquelle risque de l'asperger...

Et encore, il n'y a pas de grain !

« Vous ne vous ennuyez pas en traversée ? » : repos du cerveau

La question que l’on m’a souvent posée avant que je parte (outre le fait de savoir si je n’avais pas peur d’effectuer une telle traversée) c’est de savoir si je ne risquais pas de m’ennuyer pendant ces longues heures (jours !) passées en mer… ce à quoi je répondais invariablement : « Je ne pense pas : je suis d’une nature plutôt contemplative et il y aura des livres ».

Car c’est vrai qu’en traversée, il y a laaaaargement le temps de réfléchir sur : sa vie, son futur, des choix passés, les rêves que l‘on veut accomplir, ce qu’on pense changer dans sa vie, qu’est-ce qu’on va manger ce soir (rayer les mentions inutiles). Mais ce que j’ai personnellement particulièrement aimé, c’est la sensation de n’avoir ni futur, ni passé, juste l’instant présent. Seul ce que l’on vit au quotidien a de l’importance, tout le reste n’est que songe lointain. Qu’est-ce que c’est reposant ! Le cerveau en mode « pause »…

Alors bien-sûr on réfléchit tout de même un peu, puisqu’on a le temps et que l’on peut laisser les pensées vagabonder… mais qu’est-ce que c’est agréable de ne pas chercher à les retenir et les laisser couler en soi comme une rivière dans un vallon…

J’ai passé des heures à regarder la mer sans penser à rien, ou allongée sur ma couchette à laisser vagabonder mon esprit. Et vu qu’il n’y a souvent aucun impératif particulier (hormis régler les voiles quand le vent change), aucune culpabilité de passer ses journées à glander…

 

Alors bien-sûr, après 14 jours de traversée je commençais parfois à trouver le temps un peu long et à avoir des fourmis dans les jambes. Mais il faut se rappeler que je ne suis qu’une équipière, donc que le bateau n’est pas à moi et j’y suis alors comme une invitée. Et cela change tout par rapport à Anik et JB pour qui c’est leur maison.

*pensive, à regarder l'océan ; moments de lecture pour Anik et JB ; Anik contemplant l'océan ou un beau coucher de soleil ; lecture encore pour Anik, une de nos activités principales...
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*photos prises par JB ou Anik

Tag(s) : #En voilier dans l'Océan Indien
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